Saturday, December 11, 2010

TourByMe.com

Comme on l'a vu avec Amadeus, le coeur qui anime l'industrie du voyage se trouve dans le réseau global de distribution (GDS). Aujourd'hui, ce réseau relie les trois secteurs principaux à savoir les fournisseurs de voyage, les agences de voyage et les voyageurs. Mais, comme nous allons le voir, ce noyau de l'industrie n'est pas accessible à tous et en particulier aux voyageurs.

Premièrement, le réseaux de distribution global est surtout utilisé par les B2B (compagnies aérienne, chemin de fer,...) et B2b (eBooker, Kuoni,...), c'est à dire en arrière plan du voyageur. On peut constater ce phénomène à travers l'analyse du Blue Print de la compagnie low-cost Easy-jet.

On constate que le client est mis à l'écart du réseau de distribution où il n'est plus qu'un simple numéro.

Ensuite, les futures tendances d'Amadeus prévoient de rendre plus local le voyage en mettant en avant l'aspect "green". Mais, là encore, le point visé n'est pas directement le voyageur, car, comme mentionné plus haut, le GDS est directement lié aux fournisseurs et aux agences de voyages.

Ainsi, on remarque que le GDS est grand système qui ne peut pas tenir compte des plus petits, c'est à dire, dans le cas de notre industrie, les voyageurs. A ce stade, on observe un fossé entre le détenteur du GDS et les voyageurs.

Il est donc judicieux d'essayer de mieux comprendre le profil du voyageur. Pour cela voici un Empathy Map:

Contexte: Bob est un voyageur de tous les jours. C'est un nouveau venu dans la vie professionnelle, et la notion du voyage intègre aussi bien pour lui, le plaisir comme le travail.

Les points principaux que l'ont peut relever de cet analyse sont, d'une part, la notion d'éparpiller qui sous-entend la multitude de sites et de documentations disponibles, et d'autre part, le gain que peut apporter une bonne opportunité. En synthèse, Bob n'a pas d'outil à disposition avec suffisamment d'information centralisées qui pourrait lui offrir la possibilité de rater moins de bonnes opportunités. Par conséquent, on observe là une des limite du GDS qui se concentre sur les gros clients et n'offrent pas de solution optimale aux consommateurs finaux.

A partir de là, on arrive à formuler un besoin qu'Amadeus ne répond pas. Il s'agit de fournir un système global de distribution qui concernerait principalement les voyageurs. Dès lors et dans cette optique plus focalisée, il est intéressant de se focaliser sur quelques exemples de réseaux de voyageurs en vigueur.

Prenons par exemple Couchsurfing.com. Organisation à but non-lucratif, elle met en place un réseau de voyageurs, lesquels proposent ou recherchent des chambres chez le citoyen pour passer la nuit. Voici le Business Model Canvas de cette plateforme:


Tout d'abords, on constate que le Business Model de cette organisation est basé sur le principe de la gratuité. Le revenu principal repose sur les donations. Ceci dit, pour l'année 2008, la société à reçu plus de 700'000$ de donations, ce qui lui a permis de couvrir amplement ses frais.
(http://www.couchsurfing.org/organization_finances_2008.html)

Avec Couchsurfing.com les voyageurs créent, au sein d'une communauté ouverte, leurs propres "GDS" afin de pouvoir offrir ou bénéficier d'un hébergement sans frais. On en conclut donc que le réseau inter-voyageurs existe et que ça à plutôt du succès (2,3 millions de Couchsurfeurs à travers 241 pays).
(http://fr.wikinoticia.com/monde-et-%C3%A9conomie/Marketing/63972-couchsurfing-la-communaute-ne-veut-pas-de-bruit)

Passons maintenant à l'analyse d'une société qui proposent une solution réfléchie pour sortir localement. Madeinlocal.ch est une start-up de l'epfl qui permet de retrouver ses amis en soirée ou de trouver un bon lieu de sortie en suivant le jugement de ses amis. Ceci dit en passant, bien que plusieurs autres sites proposent quelque chose de similaires, celui-ci à de plus, sans compter la prise en compte de la technologie de géolocalisation, l'assurance d'offrir des résultats non biaisés, grâce à un algorithme qui pondère les moyennes en fonction du jugement de ses amis. Voyons maintenant son analyse au moyen d'un Business Model que voici:


Ici, on observe qu'avec un réseau local de distribution, il est possible de généré du profit par l'intermédiaire de commission que paie les lieux de sortie désireux d'apparaître sur la plateforme.

Suite à cette série d'analyse, nous avons reformulé le besoin. Ce dernier consiste à donner un accès au voyageur à de l'information centralisée afin de lui permettre de saisir les bonnes opportunités et de ne pas rater les expériences de types locales.

En parallèle, une idée nous est parvenue en repensant au Business Model de LEGO et du design pattern du Long Tail vu au cours de e-Business. Cette idée consiste à permettre à un voyageur de proposer son propre tour, qu'il connait bien par expérience et/ou pour avoir vécu dans la région. Le terme tour est à prendre ici au sens large. Il peut aller de la visite d'une ville ou même d'un musée, à la découverte d'un continent. Les voyageurs consultant ce type d'offre sont intéressés par des voyages organisés offrant des solutions avantageuses grâce à l'expérience de l'offrant et qui ont la particularité de sortir du schéma du voyage cliché que l'on peut trouver dans une agence. En bref, le voyageur devient un agent de voyage.

L'idée se développe à travers l'imagination d'une plateforme permettant de relier les voyageurs et offrant des outils pour la réalisation d'un tour (carte google, information sur les transports par région, zone de texte à remplir, lien vers les compagnies de voyage). Il s'agit donc de développer une plateforme, sur un site et/ou une application smartphone, libre d'accès, qui servirait de marché virtuel pour la vente de tour et pour la consultation d'information.

Une fois l'idée en place, nous avons essayé de l'esquisser dans un premier Business Model que voici:

Durant son design des questions ont émergé, comme par exemple la bonne source de revenu, l'attrait pour l'utilisateur, les partenaires nécessaires. Nous avons commencé à transplanter des éléments provenant d'autres Business Model comme la zone "customer" de flickr afin de répondre aux questions soulevées par le premier Business Model. Finalement, nous avons mélangé différents paternes à savoir celui du long tail, du freemium et du multi-sided et recomposer un nouveau Business Model que voici:


Pour conclure ce post, l'analyse de l'industrie du voyage à travers son leader, nous a mené à élaborer, dans une perspective d'entrepreneur, un Business Model d'une société dont le but serait de fortifier le réseau entre voyageurs grâce au web tout en leurs offrant la possibilité de prendre part économiquement dans la vente de tours.

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